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En 1962, rencontre à Cadaquès.
La même année, il s’approche de Paco Rabanne, alors jeune couturier sorti de l’école d’architecture des Beaux Arts qui le séduit par son pouvoir de création entièrement nouveau et révolutionnaire mis au service de la mode féminine.
Clemmer va le trouver. Il lui empruntera pendant plusieurs années des vêtements, pour le plaisir de les photographier sur des jeunes mannequins qui constituent leur press-book. Ses photos circulent un peu partout, parfois on en publie.
Un jour Pierre Belfond, jeune éditeur déjà célèbre demande à le rencontrer. Il propose à Clemmer un livre de nus. On cherche en vain un thème. Clemmer ayant beaucoup de photos qui sont plus de charme que de mode. Lors d’un déjeuner au « Petit Saint Benoît », on téléphone alors à Paco Rabanne. Il vient les rejoindre pour le café et accepte de collaborer avec Clemmer à un livre de nus, ses bijoux et accessoires étant un prétexte à habiller ou déshabiller les jolies filles qui sont dans les magazines de l’époque. Aussitôt les contrats sont signés, et Clemmer, trois mois plus tard doit rendre son manuscrit, c’est-à-dire les photos.
Alain Bernardin qui apprend le projet (créateur et propriétaire du Crazy Horse Saloon) va leur offrir le Crazy pour le cocktail d’ouverture avec ses danseuses habillées ou deshabillées en Paco Rabanne. Le livre est un succès, bien que dans certains milieux il soit jugé quelque peu vénéneux.
Jean Royer, maire de Tours, le fait interdire dans sa ville. Ses administrés iront l’acheter à Poitiers ou à Orléans, ce qui sera une publicité supplémentaire pour ce livre qui n’en aura pas besoin.
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